Pyrenacantha gabonica Breteler & Villiers, 2000

Breteler, F. J. & Villiers, J. - F., 2000, Novitates Gabonenses 39. Une nouvelle espèce de Pyrenacantha (Icacinaceae) du Gabon, Adansonia (3) 22 (2), pp. 201-204 : 201-202

Pyrenacantha gabonica Breteler & Villiers , sp. nov.

Pyrenacanthae staudtii (Engl.) Engl. maxime affine sed hydathodis pyriformis pubescentibus, petiolo circulare, lamina dense pubescente supra, inflorescentia minima cum axe dense pubescente, petalis longius connatis, ovario reducto glabro.

TYPUS. — Breteler, Caballé, Issembé, Moussavou & Pascal 15281, Gabon, Forêt des Abeilles , Makandé , fl. mâles, [0°41’S, 11°55’E], 2 mars 1999 (holo-, WAG; iso-, P); seul matériel connu .

Liane à tige veloutée-hispide dorée; le même tomentum aussi présent sur les pétioles et les jeunes inflorescences mâles. Pétiole à section circulaire, long de 7-15 mm, ordinairement courbé. Limbe papyracé, vert clair, obové-elliptique, (10-)11-12(-14) × (5-)6-7(-8) cm, 1,5-2 fois plus long que large, base cordiculée, sommet aigu à courtement acuminé, (l’acumen atteignant une longueur de 5 mm); pubescent velouté sur les deux faces, plus densément sur la nervure primaire; nervure primaire, nervures secondaires (6-9 paires), et nervures tertiaires planes à légèrement proéminentes dessus, distinctement saillantes dessous; hydathodes marginales terminant les nervures secondaires et tertiaires distantes de 3-5 mm, plus ou moins ellipsoïdes, longues jusqu’à 0,5 mm, veloutées.

Inflorescences mâles axillaires, spiciformes, multiflores, longues de ca. 3 cm; pédoncule long de ca. 1,5 cm. Bractée obovée, longue de ca. 1 mm, veloutée-hispide. Fleur mâle tétramère, sessile, insérée à ca. 1 mm de la bractée. Pétales étalés, ovales, 1,6-2 × 1,5 mm, soudés à la base sur presque la moitié de leur longueur, sommet aigu, velus extérieurement, et glabres intérieurement. Étamines 4, alternipétales, plus ou moins dressées, très légèrement soudées à la base, longues de ca. 2 mm, glabres; anthères ovoïdes, longues de ca. 0,5 mm. Pistillode très réduit, à peine visible, glabre. Fleurs femelles et fruits inconnus. — Fig. 1 .

Par la morphologie de l’appareil végétatif et de l’inflorescence mâle, Pyrenacantha gabonica montre des affinités certaines avec P. sylvestris S. Moore et surtout avec P. staudtii (Engl.) Engl. II se distingue de P. sylvestris par la pubescence de la face supérieure du limbe, les hydathodes pubescentes, les fleurs mâles sessiles, les pétales plus longuement soudés et les étamines plus longues. Pyrenacantha staudtii lui est plus proche; on peut les séparer par la pubescence de la face supérieure du limbe: dense chez P. gabonica et éparse chez P. staudtii , par les hydathodes ellipsoïdes pubescentes (peu saillantes et glabres pour P. staudtii ), la pubescence plus fournie de l’axe inflorescentiel mâle et la corolle étalée avec les pétales plus longuement soudés de la nouvelle espèce gabonaise, le pistillode très peu développé et glabre (faiblement saillant et pubescent chez P. staudtii ).

Pyrenacantha gabonica , dont l’aire actuellement connue est limitée au Gabon, est comparé dans la clé suivante avec les espèces présentes dans le domaine nigero-camerouno-gabonais pour lesquelles nous indiquons la répartition ( P. grandifiola Engl. , décrit d’après un échantillon camerounais aujourd’hui disparu, n’a jamais été à nouveau collecté; en outre la description originale est imprécise: il n’est donc pas inclus dans cette clé).

Figures

Fig. 1 — Pyrenacantha gabonica Breteler & Villiers: A, rameau avec jeunes inflorescences; B, détail de la feuille; C, sommet de la tige avec une inflorescence; D, fragment d’inflorescence; E, fleur vue latérale; F, fleur vue de dessus; G, fleur vue de dessous; H, axe inflorescentiel après la chute des fleurs. (Breteler et al. 15281). Dessiné par H. DE VRIES.