Ataenius heinekeni (Wollaston, 1854)

Huchet, Jean-Bernard, Labatut, Sébastien & Ephe, Cnrs Mnhn Upmc, 2022, Ataenius heinekeni (Wollaston, 1854) découvert en France. Première citation pour la région paléarctique continentale (Coleoptera: Scarabaeoidea: Aphodiidae: Eupariinae), Faunitaxys (London, England) 10 (31), pp. 1-7 : 2-4

publication ID

https://doi.org/10.57800/faunitaxys-10(31)

publication LSID

lsid:zoobank.org:pub:CA3B170F-F01D-4D7B-BD48-356B947BFABD

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/654987A0-FFF3-FFE5-20AD-F94E1A85F93C

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Felipe

scientific name

Ataenius heinekeni (Wollaston, 1854)
status

 

Ataenius heinekeni (Wollaston, 1854) View in CoL 3

( Fig. 1-6 View Fig , 8, 11 & 14 View Fig )

Oxyomus heinekeni Wollaston, 1854: 228 View in CoL .

Materiel type: Holotype (unique) au Natural History Museum, Londres, Royaume Uni.

Espèce originaire du Nouveau Monde, décrite de Madère (Funchal) par Wollaston (1854) sur deux spécimens et originellement placée dans le genre Oxyomus Dejean, 1833 .

L’espèce a été mise en synonymie d’ A. stercorator par Harold (1875), synonymie conservée par les auteurs subséquents

3 Dans le cadre de ce travail, nous n’avons pas jugé utile d’indiquer la longue liste de synonymes de cette espèce. Ces informations sont disponibles dans les travaux de Stebnicka (2004, 2007).

5

mm

3

5

Madère, France >>>

(Schmidt, 1910, 1922; Paulian, 1937; Baraud, 1994). L’espèce

a été réhabilitée comme bona species par Stebnicka (2004). La larve de cette espèce a été décrite par Jerath (1960) sous le nom d’ A. strigicauda Bates.

A. heinekeni appartient au groupe d’ A. strigicaudus Bates, 1887 , définit par Stebnicka (2004), incluant les 6 espèces suivantes: A. crenaticollis Petrovitz, 1973 , A. columbicus Harold, 1880 , A. heinekeni (Wollaston, 1854) , A. opatroides (Blanchard, 1843) , A. picinus Harold, 1867 et A. strigicaudus Bates, 1887 . Ce groupe d’espèces se singularise des autres membres du genre par une série de caractères dont notamment: habitus monochrome, brun à noir, les élytres parfois plus clairs que la tête et le pronotum. Partie déclive antérieure du clypéus présentant des ridules transverses plus ou moins prononcées; méso- et métafémurs sans frange de soies le long du bord antérieur. Métatibias présentant une épine accessoire distincte à l’apex. Genitalia mâles: paramères larges, ne convergeant pas apicalement, leur longueur égale à celle de la phallobase (Stebnicka, 2007).

Caractères diagnostiques. – Longueur 4-6 mm.

A. heinekeni se distingue aisément d’ A. picinus , seconde espèce présente sur notre territoire, par:

- la présence de 4 spinules sur la frange apicale des méso- et métatibias,

- le disque du métasternum présentant un cluster de gros points de chaque côté, près de la base du mésofémur ( Fig. 2 View Fig ),

- le 9ème intervalle élytral avec 2 lignes longitudinales parallèles de points alignés ( Fig. 9),

- le tarsomère basal du métatarse égal aux 4 tarsomères suivants réunis (ce dernier plus court que les quatre segments suivants réunis chez A. picinus ),

- enfin, l’édéage des deux espèces est bien distinct ( Figs. 5 View Fig , 13).

Dans son aire originelle de distribution, A. heinekeni est

morphologiquement très proche d’ A. strigicaudus et d’ A. columbicus et seul l’examen des genitalia mâles permet une identification certaine.

Dimorphisme sexuel. – Très ténu, l'abdomen du mâle d’ A. heinekeni est légèrement plus plan et le disque du tergite VIII (pygidium) plus large que chez la femelle (Stebnicka, 2004).

Bionomie. – Selon ce dernier auteur, les individus de cette espèce se rencontrent sous les amas de feuilles, les troncs abattus, sur d'anciens barrages de rizières et sous des débris organiques de nature diverse. À Hendaye, un grand nombre d’individus collectés au piège lumineux présentaient des traces rémanentes d’un enduit argileux incrusté dans les stries élytrales ainsi que sur la face inférieure. La présence de ce revêtement terreux suggère que l’espèce ne serait pas arénicole mais vivrait davantage dans le sol des pelouses situées à proximité de la plage. Enfin, plusieurs spécimens étaient porteurs d’acariens phorétiques. Ces derniers seront ultérieurement confiés à un acarologue pour identification.

Distribution. – Etats-Unis (Caroline du Sud, Floride, Bahamas), Nord du Mexique, Cuba, République dominicaine, Porto Rico, Iles Vierges, Madère, extrême sud-ouest de la France ( Fig. 6).

Remarques sur Ataenius heinekeni en France. – La capture en France d’une seconde espèce d’Eupariinae, quelques années seulement après la découverte d’ Ataenius picinus en France, à Nice ( Lemaire, 2015) témoigne d’une accélération sans précédent de l’introduction et indigénisation d'espèces allochtones d’origine variées (subtropicales, pantropicales, méditerranéennes...). L’écologie théorique a scindé les invasions biologiques en 4 grandes phases:

Clé des sous-familles d’Aphodiidae de France (d’après Baraud, 1992, modifiée)

1. Mandibules visibles, dépassant le clypéus en avant....................................................... Aegialiinae Laporte, 1840

— Mandibules entièrement cachées par le clypéus....................................................................................... 2

2. Tibias médians et postérieurs avec des carènes transverses sur leur face externe ( Fig. 7). Tête à peine fléchie sous le pronotum; élytres non rebordés à la base; sillons séparant les sternites abdominaux sans carinules longitudinales.................................................................................................. Aphodiinae View in CoL Leach, 1815

— Tibias médians et postérieurs sans carènes distinctes, tout au plus sillonnés longitudinalement ( Fig. 8). Tête très convexe, déclive sous le pronotum; interstries élytraux rebordés à la base; sillons séparant les sternites abdominaux avec des carinules longitudinales.................................................................................................................... 3

3. Pronotum avec des impressions transversales variables, en général séparées par des bourrelets larges. Tête distinctement granulée.................................................................................................... Psammodiinae Mulsant, 1842

— Pronotum sans impressions transversales. Tête lisse, ponctuée ou rugueuse............................ Eupariinae Schmidt, 1910

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Coleoptera

Family

Scarabaeidae

Genus

Ataenius

Loc

Ataenius heinekeni (Wollaston, 1854)

Huchet, Jean-Bernard, Labatut, Sébastien & Ephe, Cnrs Mnhn Upmc 2022
2022
Loc

Oxyomus heinekeni

Wollaston 1854: 228
1854
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