PROBOSCIDEA Illiger, 1811

Perthuis, Adrien de, Mennecart, Bastien, Barrier, Pascal, Chenot, Élise, Falconnet, Jocelyn, Gagnaison, Jean-Claude, Georgalis, Georgios L., Gilbert, Charlène, Guevel, Bruno, Langevin, Dominique, France de LAPPARENT DE BROIN, Alfred LEMIERRE, François MAUBERT, Àlex OSSÓ, Sébastien POTEL, Danae THIVAIOU, Jérémy TISSIER, Renaud TOULLEC, Serge F. B. XERRI & Cyril GAGNAISON, 2025, Révision des données sédimentologiques et biostratigraphiques des gisements à vertébrés des sables de l’Orléanais, à Beaugency, Tavers et Le Bardon (Miocène Moyen; Loiret, France), Geodiversitas 47 (12), pp. 501-576 : 544

Ordre PROBOSCIDEA Illiger, 1811

Les fossiles de Proboscidea sont très nombreux dans la FSMO de Tavers, Beaugency et Le Bardon ( Annexe 1). Trois formes ont été signalées et revues en collections: Prodeinotherium bavaricum ( Fig. 38), Gomphotherium subtapiroideum (Schlesinger, 1917) ( Figs 39; 40) et Zygolophodon turicensis (Schinz, 1824) . Dès le XIXème siècle, de nombreux restes de Deinotheriidae ont été mentionnés à Beaugency et à Tavers et attribués au genre Deinotherium Meyer, 1831 par Lockhart (1854). Ginsburg (1974) les a mentionnés sous le nom de Deinotherium cuvieri Kaup, 1832 ; puis en 2000 sous le nom de Deinotherium bavaricum Meyer, 1831 . Ces deux noms ont depuis été mis en synonymie avec Prodeinotherium bavaricum ( Huttunen 2002) . Ensuite, Tassy (2014) a fait une mise à jour sur l’odontologie de Gomphotherium angustidens (Cuvier, 1817) . Il en ressort un constat morphologique de la série dentaire distinguant les molaires subtapiroïdes de Gomphotherium subtapiroideum des molaires bunodontes de Gomphotherium angustidens dont l’organisation des conules des molaires est différente ( Tassy 2014). La bunolophodontie des molaires est peu marquée chez Gomphotherium subtapiroideum . Leurs conules principaux sont massifs, étroits et écrasés transversalement ( Figs 39; 40). Les conules centraux sont réduits et peu marqués. Ils n’obturent pas la moitié antérieure des interlophes et leur usure dessine une forme lancéolée voire losangique ( Tassy & Göhlich 2012). Les P4 sont plus quadrangulaires et le conule central moins individualisé que chez G. angustidens (Cuvier, 1817) ( Göhlich 2010) . Ces deux espèces de Gomphotherium , dont la morphologie dentaire est proche, ont souvent été confondues par les différents auteurs ( Tassy 2014). La majorité du matériel européen de gomphothères de l’Orléanien supérieur (MN5) doit être attribué à Gomphotherium subtapiroideum et celui du début de l’Astaracien (MN6) à Gomphotherium angustidens ( Wang et al. 2017) . Le matériel des sites de Beaugency, Tavers et Le Bardon présente les caractères dentaires cités ci-dessus de Gomphotherium subtapiroideum ( Figs 39; 40). Une troisième molaire supérieure droite de Proboscidea provenant de Tavers (ULB-LM-TAV-16) présente des crêtes zygodontes séparées par des vallées larges et ouvertes ( Annexe 1). Ces caractères permettent de l’attribuer à Zygolophodon turicensis (Schinz, 1824) . En 1908, des restes de Z. turicensis avaient été cités par L. Mayet à Beaugency et à Tavers sous le nom Mastodon turicensis (Schinz, 1824) . M. turicensis a depuis été mis en synonymie avec Z. turicensis ( Tassy 1977) .