RHINOCEROTIDAE Gray, 1821

Perthuis, Adrien de, Mennecart, Bastien, Barrier, Pascal, Chenot, Élise, Falconnet, Jocelyn, Gagnaison, Jean-Claude, Georgalis, Georgios L., Gilbert, Charlène, Guevel, Bruno, Langevin, Dominique, France de LAPPARENT DE BROIN, Alfred LEMIERRE, François MAUBERT, Àlex OSSÓ, Sébastien POTEL, Danae THIVAIOU, Jérémy TISSIER, Renaud TOULLEC, Serge F. B. XERRI & Cyril GAGNAISON, 2025, Révision des données sédimentologiques et biostratigraphiques des gisements à vertébrés des sables de l’Orléanais, à Beaugency, Tavers et Le Bardon (Miocène Moyen; Loiret, France), Geodiversitas 47 (12), pp. 501-576 : 535

publication ID

https://doi.org/10.5252/geodiversitas2025v47a12

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:572C0183-A631-4B4A-AE55-2B19FA149D92

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.16044966

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/5B5A87B7-FFA2-FFAA-B0EA-FAA0BBFBF824

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Plazi

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RHINOCEROTIDAE Gray, 1821
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Famille RHINOCEROTIDAE Gray, 1821 View in CoL

REMARQUES

Une hémimandibule droite de grande taille portant m1-3 ( Fig. 32) peut être rapportée à Brachypotherium Roger, 1904 , un Rhinocerotidae très trapu apparenté aux Teleoceratina Hay, 1902 (Sizov et al. 2024). La grande taille des dents et surtout le sillon ectolophide très peu marqué sur les molaires confirment cette identification ( Antoine et al. 2000). Le cingulum labial des molaires est presque continu et le lingual est absent. Le ramus mandibulaire est globalement vertical, le sillon lingual du corpus de la mandibule est absent, la base ventrale du corpus est rectiligne et le foramen mandibulare est situé au-dessus de la ligne marquée par le collet.Tous ces caractères se retrouvent chez Brachypotherium brachypus d’après Antoine (2002) et l’aspect général de la mandibule est très similaire à celle provenant de Pontlevoy-Thenay et illustrée par Cerdeño (1993: pl. V, fig. 12). Une autre hémimandibule gauche ( Fig. 34) préserve la rangée dentaire complète p2-m3. La p2 est légèrement brisée mésialement, et la dp1 est absente. Le corpus mandibulae est assez bas, sa base ventrale est rectiligne et le bord postérieur de la symphyse semble atteindre le niveau de p2. Le foramen mandibulare est situé en-dessous de la ligne marquée par le collet et le foramen mentale est situé sous p3. Le ramus est incliné vers l’avant. Le cingulum labial est présent principalement sous le paralophide des molaires, et le sillon ectolophide est bien marqué. Le cingulum lingual est présent sur les prémolaires. La vallée postérieure de p2 est fermée. L’hypolophide des molaires est oblique. Tous ces caractères sont ceux de Prosantorhinus douvillei (Osborn, 1900) d’après Antoine (2002), et nous attribuons donc cette mandibule ( Fig. 34) à cette espèce, ainsi qu’une molaire inférieure gauche isolée ( Fig. 33E). Prosantorhinus douvillei est un autre représentant des Teleoceratina dont l’holotype (MNHN.F.TAV82) provient d’une sablière non identifiée à Beaugency ( Mayet 1908). Ce Rhinocerotidae est aussi connu dans les localités proches géographiquement de Beaugency,Tavers, Le Bardon: Chevilly, Chilleurs-aux-Bois, Neuville-aux-Bois, Baigneaux-en-Beauce et Pontlevoy ( Heissig 2017). Le spécimen MMSL-00.002.400 8 ( Fig. 33F) est probablement une P2, en raison de son protolophe légèrement plus court que le métalophe. Le pli du paracône est faible. Le protocône et l’hypocône sont connectés par un pont lingual très étroit. Le cingulum lingual est absent sous le protocône. Il n’y a pas d’antécrochet. Ces caractères nous permettent d’attribuer provisoirement cette dent à? Hoploaceratherium tetradactylum (Lartet, 1836) . Cette espèce est également répertoriée à Pontlevoy et avait été supposée à Beaugency (sans localisation précise; Mayet, 1908). Toutefois, l’absence de crista, crochet ou médifossette pourrait également indiquer qu’il s’agit d’une potentielle variation de Brachypotherium brachypus . Trois autres P2 isolées (deux droite et une gauche; ULB-LM-TAV-1,TAV-2 et TAV-3) présentent un cingulum lingual, des crochets et crista ne formant pas de médifossette, et un parastyle court qui suggèrent la présence de Plesiaceratherium lumiarense . Le protocône et l’hypocône des prémolaires sont également reliés par un pont lingual, tout comme sur l’holotype décrit et illustré par Antunes & Ginsburg (1983). Nous attribuons également à ce taxon une M3 gauche ( Fig. 33B), identifiable par la présence d’un crochet et l’absence de cingulum lingual. Ses dimensions sont également très similaires à celles de l’holotype de cette espèce provenant de Quinta das Pedreiras ( Portugal; Antunes et Ginsburg, 1983). Un maxillaire gauche portant P1-M2 ( Fig. 33A) montrant un crochet toujours présent sur P2-4 et M1, un cingulum lingual continu sur P2-4 et une postfossette étroite, une médifossette sur P2-4, et une crista absente sur les molaires, devrait en revanche être attribué à Plesiaceratherium mirallesi (Crusafont, Villalta & Truyols, 1955) , également figuré par Antoine (2002). Bien que très proche de P. fahlbuschi Heissig, 1972 , il diffère par son métalophe plus oblique sur les prémolaires ( Peter 2002: pl. 8, fig. 1). Il diffère de P. platyodon Mermier, 1895 par le protocône et hypocône séparés sur P2-4 ( Mermier 1896). Il diffère également de P. balkanicum Becker & Tissier, 2019 et P. aquitanicum (Répelin, 1917) par son protolophe connecté à l’ectolophe sur P2 (Becker & Tissier 2020) et de P. lumiarense Antunes & Ginsburg, 1983 par la présence de profondes médifossettes sur P2-4 ( Antunes & Ginsburg 1983). Plesiaceratherium mirallesi est connu en France et en Allemagne de MN4 à MN5 ( Antoine et al. 2000). Enfin, un dernier Rhinocerotidae appartenant à la lignée des Elasmotheriinae est présent sur le site «Les Pavés»: Hispanotherium matritense (De Prado, 1864) . Deux dents sont attribuables à ce taxon: une P4 gauche ( Fig. 33D) et une M3 gauche ( Fig. 33C). Ces deux dents sont de grande taille, et de dimensions très proches de celles indiquées par Antunes & Ginsburg (1983) pour ce taxon. La P4 est caractérisée par une muraille linguale entre le protocône et l’hypocône, munie d’un profond sillon lingual. Un crochet légèrement digité est présent sur le métalophe. L’ectolophe est haut et le pli du paracône faible. La médifossette est absente. Le cingulum lingual est absent. Le cément semble présent dans la vallée médiane et la postfossette. Cette combinaison de caractère (médifossette absente, crochet digité, cingulum lingual absent et antécrochet absent) est diagnostique de l’espèce Hispanotherium matritense d’après Antoine et al. (2002: tab. 1). La M3 peut également être attribuée à ce taxon en raison de sa forme quadrangulaire, de la présence d’un profond sillon sur l’éctométalophe, et de la présence d’un crochet. Du cément semble également remplir la vallée médiane. Ses dimensions sont quasiment identiques au spécimen MNHN.F.TAV195 décrit par Antunes et Ginsburg (1983). La présence de cette espèce sur le site «Les Pavés» (Tavers, Loiret) permet donc de documenter la seconde occurrence de ce taxon en France, connu jusqu’alors uniquement sur le site de Hommes en Indre-et-Loire ( Ginsburg et al. 1987). À propos de Iberotherium rexmanueli ( Antunes & Ginsburg, 1983), aucun nouveau fossile n’a été observé. Seuls les spécimens conservés dans les collections du MNHN sont connus pour le site «Les Pavés» ( Ginsburg et al. 1987).

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