MOLLUSCA Cuvier, 1795

Perthuis, Adrien de, Mennecart, Bastien, Barrier, Pascal, Chenot, Élise, Falconnet, Jocelyn, Gagnaison, Jean-Claude, Georgalis, Georgios L., Gilbert, Charlène, Guevel, Bruno, Langevin, Dominique, France de LAPPARENT DE BROIN, Alfred LEMIERRE, François MAUBERT, Àlex OSSÓ, Sébastien POTEL, Danae THIVAIOU, Jérémy TISSIER, Renaud TOULLEC, Serge F. B. XERRI & Cyril GAGNAISON, 2025, Révision des données sédimentologiques et biostratigraphiques des gisements à vertébrés des sables de l’Orléanais, à Beaugency, Tavers et Le Bardon (Miocène Moyen; Loiret, France), Geodiversitas 47 (12), pp. 501-576 : 520

Phylum MOLLUSCA Cuvier, 1795

REMARQUES

En 1974, M.Gigout signale trois espèces de Mollusca (une espèce terrestre et deux d’eau douce) dans les sables de la FSMO: Dreissensia sp. (aujourd’hui acceptée comme Dreissena sp. van Beneden, 1835), Melania sp. (aujourd’hui acceptée comme Thiara sp. Röding, 1798) et Helix sp. La consultation des collections paléontologiques du MHNO, du MHNT et du MMSL a permis, dans un premier temps,d’ajouter une espèce de bivalve: Unio sp. ( MHNT.993.4.2), sa conservation ne permettant pas de la déterminer au niveau spécifique ( Fig. 9D). La faune de Gasteropoda est plus diversifiée avec un total de 13 espèces et morpho-espèces. L’espèce reconnue par M. Gigout comme Helix sp. est en fait Megalotachea turonensis (Deshayes,1832) , à qui il faut rajouter les espèces suivantes: Megalotachea sp. 1 et sp.2 ( Fig.9H); Lymnaea sp. ( Fig. 9C); Melanopsis glandicula Sandberger, 1872 ( Fig. 9F); Melanopsis sp. ( Fig. 9E); Theodoxus sp. 1 ( Fig. 9I), Theodoxus sp. 2 et Neritidae indet. ( Fig. 9J); ainsi que Tinnyea aquitanica (Noulet, 1846) ( Fig. 9B) et Tinnyea sp. ( Fig. 9A). Deux morpho-espèces supplémentaires de Cerithioidea Fleming, 1822 sont présentes dans le matériel étudié, mais leur état de préservation ne permet pas une identification à un niveau taxonomique plus bas. La faune de Mollusca est composée de taxons terrestres ( Megalotachea Pfeffer, 1929 ), d’eau douce ( Thiara Röding, 1798 , Lymnaea Lamarck, 1799 , Unio ) et de taxons qui contiennent des espèces euryhalines ( Dreissena Van Beneden, 1835 , Melanopsis Férussac, 1807 , Theodoxus Montfort, 1810 et Tinnyea Hantken, 1887 ) ( Harzhauser et al. 2007;Glau - brecht et al. 2009; Esu & Girotti 2010; Neubauer et al. 2016). Les taxons représentés par le plus grand nombre de spécimens en collection sont des Melanopsis . Tinnyea aquitanica est connue dans le Miocène Moyen de Pontlevoy ( Pacaud & Harzhauser 2012), alors que Dreissena sp. , Thiara sp. , Megalotachea turonensis , Unio sp. et Lymnaea sp. sont déjà connues dans les formations du bassin sédimentaire miocène du Nord-Ouest de la France (BSMNOF; Truc 1971; Temey 1996). La présence des espèces pouvant tolérer des variations de salinité ( Melanopsidae , Neritidae et Dreissenidae ) ainsi que leur occurrence dans un faciès sableux indique un milieu estuarien. Par ailleurs, dans le Miocène Supérieur du bassin du Piémont ( Italie du Nord), Melanopsis et Theodoxus sont connues ensemble dans un milieu d’estuaire ( Grunert et al. 2016), alors que des représentants de Theodoxus sont trouvés dans des niveaux saumâtres dans l’Oligocène de l’Otranto ( Italie du Sud; Esu & Girotti2010). Les espèces de Gasteropoda terrestres et d’eau douce (fluviatile), représentées par moins de spécimens, sont considérées comme étant transportées et déposées dans ce milieu. Enfin, il est intéressant de noter que Tinnyea Hantken, 1887 est un genre de Gasteropoda pantropical( Glaubrecht et al. 2009); par conséquent, sa présence ici atteste de conditions climatiques chaudes.